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Actions de gestion

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Pourquoi mettre en place des actions de gestion ?

La gestion des invasions biologiques est indispensable pour préserver les espèces et les habitats indigènes et maintenir la biodiversité locale.
Quatre niveaux d’intervention peuvent être mise en œuvre en fonction de la situation et du degré d’invasion :

1. Prévention
La mise en place d’une réglementation empêchant l’introduction sur le territoire d’espèces invasives reste la méthode la plus efficace et la moins coûteuse. De même, la quarantaine constitue une première ligne de défense face à l’introduction involontaire des ravageurs.
Ceci nécessite cependant la mise en place de contrôles efficaces, et surtout une prise de conscience de la part des importateurs, professionnels, voyageurs, touristes,... des dangers de telles introductions qui doit être accompagnée par des campagnes d’information et de sensibilisation.

2. Détection précoce
Lorsqu’une espèce a été introduite, volontairement ou accidentellement, la mise en place d’un système de détection précoce couplé à une intervention rapide permet d’éviter la propagation d’une espèce avant que celle-ci ne devienne invasive et n’ait un impact négatif sur les populations d’espèces indigènes ou les habitats naturels.

3. Eradication
Une fois qu’une espèce est installée sur un territoire, elle doit être gérée. La première option de gestion consiste à l’éradiquer complètement du territoire. Cela ne peut être fait que si l’espèce est détectée assez rapidement après son installation et avant qu’elle ne se soit propagée trop largement. Les deux principaux avantages de l’éradication sont qu’elle réduit l’impact à zéro, mais aussi les coûts de gestion ultérieure une fois que l’espèce a été complètement éradiquée.
Les expériences d’éradication menées jusqu’à présent sur des espèces végétales ont montré que celles-ci s’avérait possible pour des surfaces inférieures à 1 ha. Au delà, les espèces ne peuvent pas être éradiquées complètement. Même avec un budget adapté, les éradications d’invasions supérieures à 1000 ha sont très improbables et généralement vouées à l’échec.

4. Confinement - Contrôle
Si l’espèce invasive est déjà trop largement répandue et que son éradication s’avère impossible, sa population peut être maintenue sous contrôle de diverses façons.
L’objectif est d’empêcher l’espèce de se propager en la maintenant dans une zone définie, ou au contraire d’empêcher qu’elle atteigne certaines zones sensibles. Cela peut être utilisé pour empêcher les espèces cultivées importantes (mais envahissantes) de s’échapper de terres agricoles, ou pour empêcher les espèces envahissantes de se propager dans les réserves naturelles ou d’autres espaces naturels sensibles.
Le contrôle peut également consister sur un site spécifique à maintenir la population de l’espèce invasive à un certain niveau d’envahissement au dessous duquel son impact sur le fonctionnement du milieu concerné n’est pas dommageable pour les espèces indigènes ; ceci peut-être mis en œuvre sur des espaces bien définis, comme les réserves ou d’autres espaces naturels, généralement en utilisant des méthodes manuelles, mécaniques ou chimiques de contrôle.


  • Coupe manuelle du Longose sur un chantier de lutte
    de l’ONF à Cilaos - Photo : M. Brombeau

  • Broyage des déchets de coupe sur un chantier de lutte
    de l’ONF à Cilaos – Photo : M. Brombeau

  • Cage à appelant utilisée pour la lutte contre le Bulbul orphée
    à la Roche-écrite par l’ONF - Photo : ONF


Documents à télécharger
 Plaquette ONF (PDF – 620.9 ko)