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2 août 2018 imprimer imprimer ]

Atelier régional de biosécurité sur les plantes invasives (Zone Sud-Ouest de l’océan Indien) - Septembre 2017

Les 27, 28 et 29 septembre 2017, vingt-cinq experts de la zone sud-ouest de l’océan Indien se sont réunis pour discuter d’une approche régionale sur les plantes exotiques envahissantes, dans le cadre du projet EpiBio-OI porté par l’UMR PVBMT avec le soutien du Programme Biodiversité de la Commission de l’Océan Indien et du projet Inva’Ziles de l’UICN (dont nous avions parlé précédemment ici).

Le projet EpiBio-OI participe à la protection de la biodiversité terrestre des îles du sud-ouest de l’océan Indien, tout en renforçant la sécurité alimentaire face aux changements climatiques. Pour atteindre ces objectifs, mieux connaître les espèces invasives menaçant les pays de la zone est indispensable pour évaluer les risques d’introduction d’espèces et participer aux choix stratégiques de la Commission de l’Océan Indien pour la protection de la biodiversité. Il existe plusieurs initiatives sur les espèces envahissantes dans l’océan Indien, mais aucune vision synthétique globale n’a encore été développé  : c’est ici que le projet EpiBio-OI intervient !

Au programme de cet atelier, une liste régionale de plantes exotiques envahissantes, comportant 414 espèces envahissant uniquement les milieux naturels, a été établie pour la zone sud-ouest de l’océan Indien. Sur ces 414 espèces, 52 % sont présentes à La Réunion et 31 % y sont invasives.

EPIBIO_2017_Repartition_EEE_regionales_dans_chaque_ile

Carte de la répartition des 414 espèces exotiques envahissantes selon leur présence, absence et caractère invasif, pour les 11 territoires de la zone concernée.

Concernant une approche régionale de biosécurité sur les plantes invasives, il s’est avéré que différentes méthodes étaient appliquées pour les analyses de risques et la priorisation des espèces en vue de stratégies de gestion selon les îles, freinant sa mise en place. Les présentations et discussions portant sur le contexte réglementaire ont, quant à elles, révélé une architecture commune aux différentes réglementations, avec une législation seychelloise qui se démarqua par son envergure et sa rigueur. Bien qu’une harmonisation des législations nationales est délicate, une approche régionale devra explorer les actions, connaissances et procédés qui, concrètement, pourront venir combler les lacunes réglementaires de chaque territoire. Enfin, de nombreuses perspectives et recommandations ont été émises pour concrétiser cette approche commune contre les plantes exotiques envahissantes. L’idée maîtresse fut la nécessite d’instituer une plateforme de communication et de formation permettant de pérenniser un réseau d’acteurs travaillant à la maîtrise du risque posé par les plantes invasives. La seconde idée forte fut dans la volonté de vulgariser les bonnes pratiques quant à la maîtrise de ce risque aux différents niveaux de la société, chez les professionnels comme chez le grand public, par exemple à travers une charte de bonnes conduites.